LE SYSTÈME SQUELETTIQUE
Le système squelettique est constitué de l'ensemble des os, qui forment la charpente du corps. Ils font plus que nous permettre de nous tenir debout ; ils protègent certains organes vitaux, c'est le cas du crâne, de la cage thoracique, des vertèbres qui enveloppent la moelle épinière ; ils sont responsables du mouvement en agissant comme des leviers, reliés aux muscles par des tendons ; ils sont un réservoir de graisses et de minéraux et enfin, certains d'entre eux produisent les globules rouges et blancs chez l'adulte, sous la stimulation de l'hormone érythropoïétine.
Contrairement à l'expression populaire, les os ne sont pas dotés de sensibilité. Dire que nous avons mal aux os est une image. Mais les articulations peuvent nous faire souffrir !
L'os n'est pas une matière inerte mais une combinaison de sels minéraux, principalement de phosphate de calcium avec des substances organiques dont le collagène. Si les sels de calcium lui confèrent sa dureté et lui permettent de subsister après la mort, c'est le collagène et les autres substances organiques qui lui permettent d'être solide sans être cassant.
À la fin de la croissance, les os ont atteint leur taille presque définitive mais l'activité ne s'arrête pas là ; pendant toute la vie, ils seront soumis au processus appelé remaniement osseux, sorte d'échange permanent entre le tissu osseux et le sang. La parathormone et la calcitonine sont libérées selon le taux d'ions calcium dans le sang ; leur rôle ressemble à celui du contrôleur qui aurait pour tâche de s'assurer que le taux de calcium sanguin est correct, avec pour résultat que si les ions calcium sont en manque, il ira puiser dans les réserves du tissu osseux. Comme les os n'ont pas la priorité, toute baisse leur sera nuisible.
C'est l'effet des forces mécaniques qui détermine à quel endroit la matière osseuse sera puisée ; dans sa logique, la nature décide que ce sera un endroit moins sollicité, une région qui travaille moins. Avec pour résultat que la dégradation du tissu osseux affecte les personnes sédentaires ; elle affecte les membres inférieurs des personnes qui marchent peu.
On nomme ostéoporose un ensemble de maladies où le résorption est plus rapide que la fixation de matière osseuse. Les os deviennent plus poreux, plus légers, plus fragiles. Ces affections touchent plus souvent les femmes après la ménopause parce que les oestrogènes contribuent au maintien de la masse osseuse. De plus, d'autres troubles hormonaux, un régime pauvre en calcium et en protéines, des anomalies dans le métabolisme de la vitamine D et de la calcitonine peuvent compliquer le diagnostic et le choix de traitement.
Les articulations sont les charnières entre deux os. Elles peuvent être plus ou moins mobiles, ce qui détermine leur classement en articulation fibreuse, cartilagineuse ou synoviale. Les deux premières permettent peu ou pas de mouvement. Seule l'articulation synoviale est mobile, pensez au genou par exemple. L'articulation possède une cavité entourée d'une capsule fibreuse tapissée d'une membrane synoviale et maintenue par des ligaments. Ces roulements à bille fonctionnent bien compte tenu des nombreux stress que nous leur imposons. Mais ils sont sensibles à la torsion, à la luxation et aux inflammations.
L'entorse est une élongation des ligaments qui entourent une articulation. À l'extrême, les ligaments peuvent se déchirer et leur réparation est aussi facile que de souder ensemble les poils de deux brosses à cheveux !
Le cartilage, lui aussi est pratiquement irréparable. On doit enlever la partie déchirée : on connaît l'ablation d'un ménisque.
La luxation est le déplacement des parties d'une articulation ; elle est souvent accompagnée d'entorse et d'inflammation. L'articulation doit être replacée (réduite) avant que ne s'amorce la guérison.
Tendinite et bursite sont des inflammations ; la première, celle de la gaine des tendons, la seconde, celle d'une bourse. Pression ou friction excessive sont habituellement la cause. Si elles sont bénignes, des anti-inflammatoires locaux et le repos contribuent à la guérison.
L'arthrite désigne plus d'une centaine de maladies inflammatoires ou dégénératives qui s'attaquent aux articulations, tandis que l'arthrose se caractérise par une déformation des cartilages et des os.
La goutte est de retour. En fait, cette maladie n'a jamais disparu, mais on l'associait aux hommes âgés qui avaient abusé de la bonne chère ! C'est un dépôt de cristaux d'urate (acide urique) dans les tissus mous d'une articulation. L'alimentation et l'élimination sont à révisées.
Les articulations sont des mécaniques complexes de notre corps, il faut les traiter avec délicatesse. Les exercices effectués dans l'eau sont préférables à la gymnastique parce que le poids du corps est supprimé.
Les huiles essentielles peuvent freiner le processus inflammatoire par décontraction de l'organe tendineux de Golgi aux articulations ; l'effet antispasmodique contribue à relâcher les muscles tendus par la douleur et place le sujet dans un état de réceptivité face à son propre processus de guérison.
L'huile essentielle de Muscade (myristica fragrans) est une huile majeure dans les rhumatismes aigus et chroniques, les entorses, les foulures, courbatures. Elle est un excellent antalgique et analgésique. De plus, elle est neurologique, tonique générale, carminative, utérotonique, recommandée dans les asthénies ; cependant sa toxicité en fait une HE délicate à recommander à cause de la présence de phénols.
Nous préconisons l'application in situ des HE, sans rejeter d'autres modes comme la prise per os d'HE, négativantes si le sujet la préfère.
Relativité, subjectivité sont de mise dans cette médecine de terrain.