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UNE SCIENCE ET UN ART 

L'aromathérapie est une science et qui mettent les arômes des plantes au service de la santé. 

Elle n'est pas une médecine douce si on entend par-là une médecine qui, si elle n'est pas efficace, ne fait rien du tout. Les huiles essentielles sont des substances extrêmement puissantes qui pénètrent les tissus, et qui contiennent de nombreux éléments chimiques qui pourraient procurer des effets indésirables. 

Sans être alarmiste, il n'est pas trop tôt pour vous dire que certaines huiles ingérées par exemple, pourraient être responsable du coma et même de la mort. 

Pas de panique ! 

Dans chaque foyer, on trouve des solvants, des détergents, des solutions chlorées.... qui peuvent provoquer la mort si on les ingère. Les huiles essentielles ne sont pas plus dangeureuses que ces substances. Dans la Nature, on trouve les bienfaits de la végétation abondante et généreuse mais aussi la foudre ! Il faut simplement savoir qu'il en est ainsi et qu'il est préférable de bien lire et de bien comprendre les indications sur telle substance avant de s'en servir. 

Si on pratiquait cette prudence avec tous les produits qui nous entourent au quotidien, on s'éviterait beaucoup de fâcheux accidents. 

UNE SCIENCE 

La botanique, la chimie, la biochimie sont en mesure d'expliquer, de façon scientifique, de quelle manière chaque plante peut agir sur l'organisme humain ; les propriétés chimiques de chacune d'elles peuvent être déterminées et analysées. La chromatographie donne des indications scientifques contrôlables sur les propriétés des plantes et de leurs essences ; elles peuvent également être reproduites ; ce sera le rôle de la pharmacologie qui produira des médicaments synthétiques à partir des données des plantes originelles. 

Si l'aromathérapie fut pratiquée pendant des millénaires de façon intuitive et expérimentale, l'observation des résultats guidant la démarche, elle a maintenant des assises scientiques. La parfumerie ne fonctionne plus par tâtonnement, sinon comment reproduirait-on en centaines d'exemplaires identiques un flacon de parfum destiné au commerce ! 

La botanique nous donne des indications précises, des "pièces d'identité" sur chacune des plantes dont on extrait des huiles essentielles ou d'autres substances. Se lancer dans une étude approfondie de l'aromathérapie exige une importance à l'appellation précise des plantes que nous mentionnerons : chaque espèce botanique, chaque variété et souvent même la provenance de plantes d'une même variété peut produire des huiles essentielles ayant des propriétés différentes ou contenant des substances pouvant être nuisibles par rapport à l'usage recommandé. 

Au fil de votre apprentissage, vous comprendrez qu'on ne peut se satisfaire du mot "Cèdre" sur une étiquette sachant qu'une espèce est toute douceur pour la peau tandis que l'autre contient des neuroleptiques capable d'entraîner la mort ! 

On dénombre 110 variétés botaniques d'Eucalyptus dont le parfum s'étend du plus agressif eucalyptol, jusqu'à la douceur ensoleillée du citron... Voilà une plante dont l'espèce botanique a de l'importance ! 

La chimie nous fournit, elle aussi, des "pièces d'identité" sur chacune des substances contenues dans les huiles essentielles. C'est la chimie qui nous a permis de comprendre, par exemple, que le Cumin bien connu comme condiment, produit une huile essentielle contenant un fort pourcentage de terpènes ayant des propriétés d'un stupéfiant. A faible dose, le Cumin sera bénéfique mais des doses élevées pourraient avoir des conséquences indésirables sur le système nerveux central. Il sera donc important de comprendre la classification des grandes familles par rapport aux composantes chimiques dominantes pour faire un usage prudent ou des substitutions. 

La biologie prend toute son importance dans l'aromatogramme. Celui-ci est une analyse qui se fait à partir d'une souche microbienne d'une part, et d'une huile essentielle d'autre part. En d'autres mots, on met en présence d'une huile essentielle une souche microbienne que l'on aura fait développer dans une boîte de pretri. On observe alors au microscope l'étendue ou la quantitié de colonies microbiennes qui ont été détruites en présence de l'échantillon d'HE. 
En procédant ainsi pour toutes les souches (bactéries, virus, champignons... ) connues, on peut déterminer avec quelle HE il sera possible de combattre telle affection. 

Ce serait simple et garantirait la santé à tous, si n'intervenait pas un autre facteur important  : celui du terrain ! 

En effet, et à partir de ces données, des experts oeuvrant en milieu clinique se sont aprerçus que certaines substances ne donnaient pas les résultats escomptés sur tel terrain, le terrain s'entendant comme l'ensemble des données composant l'état de santé d'un individu. 

C'est la biologie qui nous fournit aussi les preuves de l'absorption des HE par véhicule cutanée, respiratoire, digestif. Des tests avec la radioactivité ont démontré que les substances contenues dans les HE sont présentes dans le sang, dans les reins 20 à 30 minutes après l'absorption ; cette moyenne peut varier selon l'espèce, selon le terrain et le métabolisme. Ces tests ne sont pas simples à réaliser parce que les HE fixxent très peu la radioactivité mais des tests plus évidents que chacun peut avoir expérimenté sont aussi véridiques : appliquer de la menthe sous la plante des pieds et au bout de quelques minutes, votre haleine sentira la menthe ; faites une friction à la térébentine, et vous urines sentiront la violette !!! 

Pour cette raison, il n'y a pas d'antidote contre les intoxications aux HE, qu'on s'en souvienne : seul le temps viendra à bout d'une intoxication

UN ART 

Heureusement pour l'être humain, la pratique de l'aromathérapie n'est pas incompatible avec une certaine subjectivité, disons une relativité. En effet, la palette des arômes et des plantes dont ils proviennent est tellement vaste qu'il est possible de substituer une plante à une autre pour la simple raison qu'elle nous plaît davantage tout en obtenant les mêmes résultats. Mais on ne pratiquera pas les substitutions à la légère : une connaissance minimale des composantes chimiques nous viendra en aide pour choisir l'arôme qui nous plaît dans la palette de plantes recommandées. 

 

Pourquoi alors tenir compte du goût? Parce que les HE agissent sur le corps émotionnel, sur le subconscient. Dans les replis profonds de notre mémoire, des informations se sont inscrites depuis notre conception. Le sens de l'odorat étant reconnu comme le premier éveil, celui qui permet au bébé de reconnaître le sein de sa mère, il est compréhensible que les souvenirs d'odeurs fassent partie de la programmation qui détermine un grand nombre de comportements. 

 

Les odeurs peuvent faire émerger des mauvais souvenirs qu'on a voulu enfouir comme si l'événement n'était jamais survenu ; qu'on pense à toutes les associations que peuvent faire les personnes qui ont subi des violences physiques ou psychologiques, à celles qui ont été témoins de drames, d'accidents. 

 

Sans recommander à celui/celle qui pratique l'Aromathérapie de s'engager dans une action qui appartient au psychologue, nous mentionnons cet aspect de l'effet des HE pour indiquer à l'usager que ce genre d'expérience pourrait survenir. 

 

Tout être normal tient son bagage de mauvais souvenirs d'une main et de l'autre, une grande malle de bons souvenirs : les associations roses-anniversaire-affection, cannelle-pâtisserie-fêtes, lavande-cheveux-maman, conifères-Noël-retour, pommes-automne-amis, eucalyptus-rhume-congés....; peuvent varier à l'infini. 

 

Autant d'associations que d'individus, ce n'est pratiquement pas exagéré ! 

 

L'élément culturel joue un rôle très important dans ces associations ; la Lavande chère aux gens du midi, peut laisser le Québécois indifférent tandis qu'il réagira aux odeurs de sapin, du pin. Il serait souhaitable que l'on commence à initier les jeunes enfants très tôt aux subtilités des arômes, à l'occasion du bain, des repas, à l'heure du coucher. 

 

Au lieu d'engourdir leur sens avec les parfums de friandises colorées et parfumées artificiellement, avec des shampoings et savons soi-disant "pour bébé", prenons plaisir avec eux à leur offrir des parfums naturels, à les faire deviner, identifier, associer.... Sensations raffinées et agréables qui peuvent faire des tâches quotidiennes banales des occasions de plaisirs de communication. 

 

Cependant, il ne faut pas oublier que les jeunes enfants ne peuvent absolument pas absorber les HE pures ; nous parlons ici d'arôme, soit des huiles végétales ou autres suports parfumés d'essence naturelle. L'expression "en vieillissant, on retombe en enfance" prend tout son sens philosophique dans le domaine des arômes ; les personnes âgées sont particulièrement sensibles à la subtilité des parfums et les arômes pourraient faire partie des soins dont on les entoure dans leurs dernières années; ces odeurs "de leur enfance"  peuvent même ranimer des souvenirs heureux qui feront surgir un sourire sur leur visage. 

 

L'aromathérapie fournit une profusion de parfums que l'on utilisera à souhait pour recréer une ambiance, évoquer un souvenir propre à placer l'esprit dans un état positif, un état de réceptivité, un état propre au rétablissement de la santé globale. La Nature fournit des "synonymes" pour embellir et varier sa poésie, à nous d'en jouir. 

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